Né à St Amand en 1932 dans le quartier du faubourg des poteries, Georges Robin fut dès ses premières années baigné par l’activité potière.
Il habitait à cette époque juste en face d’une poterie et s’y rendait dès qu’il le pouvait afin de modeler quelques objets en terre ou bien
de s’essayer au tour. Tout naturellement il rentra comme « apprenti » chez Pierre Pigaglio (qui avait loué l’atelier Maubrou) en 1946 à l’âge de 14 ans.
C’est dans ce lieu qu’il apprit le métier en passant par tous les stades de la fabrication ; de la préparation de la terre jusqu’à la cuisson. Il y resta
jusqu’à l’installation à son compte le 1er janvier 1957, date à laquelle Jean Maubrou lui céda son entreprise. A cette époque cette poterie comptait
environ 5 ou 6 personnes.
Durant un temps il continuera la fabrication des modèles de Jean Maubrou ;
Céramiques
auxquelles il adjoignit une nouvelle collection et une production de grès émaillé principalement avec ce fameux rouge de cuivre si prisé des amateurs.
Georges Robin se lança ensuite dans une grosse production de récipients à cactées et autres plantes d’appartements. Ces poteries rectangulaires
étaient estampées d’autres calibrées. Quant au grès, il était essentiellement tourné à la main et, c’est Camille Gendras (déjà présent du temps de Maubrou)
qui se chargeait de cette difficile et délicate tâche.
Au bout de quelques années la mode de la faïence s’estompant il développa à partir des années 60, une collection de grès culinaire au sel et ceci jusqu'à
la fin de son activité courant 1987.Cette nouvelle fabrication le propulsa au rang des entreprises les plus prospères de St Amand ; en effet, la poterie
compta jusqu'à 23 personnes avec des débouchés dans toute la France notamment au rayon PRIMAVERA du Printemps et au magasin des « Arts Populaires » à
Paris. Un service de table fut même vendu au président Georges Pompidou pour sa maison de campagne. Il réalisa aussi dans le cadre du 1 % une œuvre
monumentale située dans le hall d’entrée du lycée de Cosne « vol de canards sur la Loire ». Son épouse qui l’aida depuis ses débuts participa
activement à cet essor. L’atelier racheté par la municipalité de St Amand est aujourd’hui utilisé par l’école de poterie (CNIFOP).
Leur fille Catherine continua la tradition en tenant un magasin de vente de céramique à Vignoux sur Barangeon dans le cher. Le magasin est dorénavant fermé.
Texte B. Nesly d'après le témoignage de Georges Robin ; photos coll. particulière toute reproduction est interdite sans autorisation de l'auteur.
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